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souvenirs

Marcos Elbaz est né en 1927 à El Jadida dans une famille originaire de la même ville. Après son certificat d’études primaires, il choisit le métier de tailleur-coupeur qu’il exerça pendant toute sa vie active à El Jadida, Casablanca et à Ivry-sur-Seine en France. Pendant les moments difficiles de la Deuxième Guerre mondiale, Marcos Elbaz se souvient du rôle primordial du Roi Mohammed V dans la protection des Marocains de confession juive. Marcos a bien voulu témoigner sur cet épisode.

Fondée en 1926, la revue L’Avenir Illustré a sondé onze années durant la vie de la communauté israélite au Maroc. Lumière sur le premier organe de presse juif du royaume.  

Le matin, ils reliaient leur chambre dans le mellah à leur boutique dans la médina et le soir, quand les rues se vidaient, ils cheminaient en sens inverse, la main de l’un sur l’épaule de l’autre, aussi célibataires l’un que l’autre. L’un était roux et roué, l’autre albinos et non-voyant, l’un servant de guide à l’autre dans la lumière crue du jour et les ténèbres de la nuit, dévoués l’un à l’autre comme des frères siamois liés par un même cordon ombilical au ciel. 

Il est 13h30, rue "Moulay Ismail" à Rabat. Esther Peretz, une vieille dame de 80 ans est assise toute seule dans un coin sur les marches de la plus grande synagogue de Rabat, "Talmud Torah".

Dans les journaux de mon enfance, y'avait Buck John et Blek le Roc
Tintin et l'Capitaine Haddock et les héros du Tour de France

Je suis née à Casablanca en 1959 , dans l’un des pays les plus fraternels et chaleureux au monde ... le Maroc .

Notre couchina (cuisine), n'en avait que le nom. C'était plutôt une sorte de débarras oublié par le temps, mais où des couches successives de poussière se sont installées comme base pour divers morceaux de vieux meubles, constituant à leur tour un soutien pour le tissage des araignées. 

Ben Gourion Airport…. Le 5 Octobre 2023…. L’avion qui me ramène à Los Angeles fait le plein. Il a intérêt. J’ai un vol de 15 heures devant moi. Là-bas rien ne m’attend sauf mes illusions. Err… Mes infusions.

Le samedi et le dimanche étaient des jours sacrés pour tous les enfants que nous étions. C’étaient en effet des jours de plage et de piscine. Mireille, visage rond et sympathique, plutôt boulotte, cheveux à l’artichaut c’est la monde, munie comme chacun de nous d’un petit sac Air France bleu, se prépare.

Voir des séquences vidéo de Jérusalem est toujours spécial. Mais quand cela remonte à plus de 100 ans, cela vaut vraiment la peine.

Magnifique reportage (la scène du grand-père et de son petit-fils roulant la Torah

Les Mellahs, quartiers des Juifs, qui étaient répandus dans diverses villes du Maroc, ont contribué pendant de nombreuses années à la préservation de la mémoire et du patrimoine juifs. Mais, abandonnés par leurs propriétaires à partir des années 1950, ces espaces ont sombré dans le délabrement.

À l’approche des fêtes de Noël et du Nouvel An, l'école nous distribuait des livres de contes, illustrés de photos du Père Noël et de ses merveilleux cadeaux. Nos maîtresses d'école nous avaient même appris à chanter en classe un joli refrain sur ce fameux petit bonhomme venant du pôle nord avec son traîneau débordant de jouets pour tous les enfants du monde.

Au mois de mai, nous célébrons les grands saints au Maroc. De partout, les gens affluent. Ils renouent ainsi avec leur passé.Ils retrouvent pour quelques jours l’ambiance de leur jeunesse, la beauté de leur pays et la force de leur foi.

Hanoukka à Marrakech… c’est d’abord un hésitant début d’hiver qui asperge d’une pluie fraiche nos ruelles étroites du Mellah… c’est des écoliers emmitouflés dans leurs larges écharpes en laine bariolée, tricotées amoureusement par leurs mamans, qui pressaient le pas vers l’école

La seule Mahia que nous pouvions boire au Maroc vers les années 50 et 60 était faite "illegalement" par les juifs des mellahs.

Yeshoua était une institution au mellah. Il était ouvert tous les jours, à l'exception du samedi et les jours de fête. Il n'avait que deux tables et comme l'on se pressait vingt-quatre heures sur vingt-quatre on devait attendre douze heures pour se présenter à nouveau. 

La fabrication des bijoux a été pendant longtemps au Maroc la spécialité d’artisans juifs. Il semble que ce monopole remonte à une période très ancienne. Dans sa description de l’Afrique au XVI e siècle, Léon l’Africain indique qu’à Fès, seuls les Juifs étaient autorisés à travailler les métaux précieux

Un lieu. Une histoire. Le lieu est le mellah de Béni Mellal, situé entre l’avenue Tamgnount et la place Al Attara et ses ruelles très commerçantes. L’histoire est celle des Juifs ayant habité les lieux durant de longues années avant d’immigrer en Israël, au lendemain de la création de l’Etat.

Cette photo serait de Mogador, peut-être d'ailleurs. C'était partout la même chose dans les écoles rabbiniques. Les élèves se pressaient par trois sur des bancs particulièrement étroits et étriqués. Ils ânonnaient tant les prières qu'elles se gravaient sur leurs âmes et leur ouvraient la voie du ciel. 

Physicien et historien, le Genevois natif du Maroc se rend chaque jour à la synagogue pour éprouver humilité et sérénité. Et réfléchir à un monde qui ne va pas très bien
Isaac Benguigui: «Le Juif est à nouveau le bouc émissaire. Mais on ne peut plus dire qu’on ne savait pas.»

Ces documents ont une grande valeur sentimentale et je suis surpris qu'ils ne soient pas plus connus .Mais voilà mant la vidéo à la disposition du public, ces moments de notre vie.La vie des gens de cette ville Casa 

Beaucoup sont décédés, ceux et celles qui sont toujours là sont appelé(e)s «les personnes âgées».
Nous sommes né(e)s dans les années 40-50-60.
Nous avons grandi dans les années 50-60-70.
Nous avons étudié dans les années 60-70-80.

En voyant, pour la première fois, une automobile, dans les rues de Mogador, David Kakon, âgé d’à peine treize ans, avait ressenti le «ce sera ça ou rien » qui a chamboulé tant de destins. Quelques jours plus tard il cessait de fréquenter l’école de l’Alliance Israélite Universelle et, quelques pièces d’argent cousues par ma grand-mère dans sa ceinture, il quittait Mogador à dos de mule pour Marrakech.

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